Vivre en Van c’est vivre en extérieur toute l’année. Par temps chaud il n’y pas vraiment de contrainte, on vit en short / tee-shirt. Mais par temps froid mieux vaut avoir un minimum d’équipements pour que l’expérience reste agréable. On ne parlera pas ici d’équipements de chauffage pour le van (notre article est déjà là), mais bien d’équipements pour sa petite personne et d’astuces pour rester au chaud en hiver et à l’inter-saison afin de profiter pleinement des joies d’être en extérieur !
Les saisons se vivent plus intensément sur la route. Et peuvent changer très rapidement de l’une à l’autre sans réelle logique calendaire en fonction de la zone géographique… Bref, cela fait bien longtemps que l’on a oublié l’idée d’avoir de vraies saisons en van mais l’on a vite compris l’intérêt d’avoir de bons équipements !
C’est la base…
Si l’on choisi un jean, un pull en coton et des chaussures en toile, il ne faut pas s’étonner d’avoir froid. Il n’y a sûrement pas pire comme tenue durant les saisons dîtes « froides ». Mais même en le sachant, ça n’empêche pas Joana d’enfiler souvent son jean noir préféré ! Heureusement que notre hiver 2018-2019 au Québec a renforcé notre tolérance au froid…
Les vêtements techniques n’ont pas été créés pour rien, ils apportent un vrai plus pour toutes activités en extérieur. Même pour le quotidien, on trouve depuis quelques années des vêtements plus lifestyle et à tous les prix. Plus besoin donc d’avoir une garde robe énorme pour se sentir bien dans la vie de tous les jours et lors d’activités en extérieur. N’oublions pas que dans le cas présent, vivre en van demande un certain minimalisme, qui, à l’heure d’aujourd’hui, peut et devrait idéalement être appliqué quelque soit le mode de vie. A quelques exceptions près (le fameux jean de Joana), nous utilisons donc les mêmes types de vêtements pour tous les jours et pour nos randonnées / treks.
Mais au fait, un vêtement technique c’est quoi ? C’est un vêtement qui utilise un type de fibre (souvent du polyester / polyamide ou de la laine mérinos) à la fois respirant, pour évacuer la transpiration responsable du refroidissement du corps (et on ne veut pas ça en hiver), et qui garde en même temps la chaleur corporelle. Ajoutez à cela des techniques de tissage particulières ou encore de coutures plus ou moins adaptées à certaines pratiques spécifiques, et on obtient un vêtement technique.
Mais pourquoi le coton naturel n’est pas une bonne solution ? Tout simplement, car le coton retient la transpiration, il ne sèche pas rapidement et refroidit donc le corps.
- Le corps perd en grande partie de la chaleur par les extrémités : tête, mains et pieds. C’est pour cela que, lorsque les températures dégringolent, ce sont ces parties là qui gèlent en premier. D’où l’importance de bien couvrir ces zones ! Bonnet, tour de cou, gants, chaussettes adaptées et même chaussures isolées du sol (pour la neige).
La technique des 3 couches qui est utilisée en randonnée / trek / alpinisme / etc… s’applique parfaitement lorsque que l’on vit dans un espace réduit tel qu’un van, et/ou que l’on fait un minimum attention à son mode de consommation. Appelée aussi la « technique de l’oignon », elle s’avère être super efficace pour plusieurs raisons. La première, c’est bien sûr pour être au chaud, et la seconde, moins évidente à première vue, c’est pour gagner en volume lors d’un voyage au long court ou dans son placard.
Sans ça, nous ne pourrions avoir des affaires pour toutes saisons dans notre petit VW T3.
Mais c’est quoi cette technique en fait ? En gros, c’est utiliser plusieurs couches (3 minimum en l’occurrence) plutôt que d’avoir, par exemple, une grosse parka « ultra chaude » portée sur un tee-shirt en coton… (ce qui n’est pas le plus efficace et ne répond pas aux différents besoin d’une même journée…).
- Une première couche de base respirante : Il s’agit d’une première couche technique adaptée à l’activité. Son but, nous tenir au sec et évacuer la transpiration (donc exit le coton comme nous l’expliquions au dessus). En fonction de notre corps (sa tendance à transpirer, sa tolérance au froid…), de la pratique et de la saison, elle peut être plus ou moins épaisse et à manche longue ou courte. En hiver on parlera donc plutôt de sous-vêtement thermique. Quoi qu’il en soit elle doit être près du corps. Pour la pratique intensive d’un sport (ski par exemple ou trekking sur plusieurs jours), elle peut être en laine mérinos plutôt qu’en matières synthétiques. L’avantage ? Ce type de laine de retient pas les odeurs ! Idéal pour les backpacker aussi.
- Une seconde couche intermédiaire isolante : c’est la couche qui vous tient au chaud, celle qui contient la chaleur et la régule. Polaire ou doudoune fine (en matière synthétique ou duvet naturel), plus on moins respirante, cela dépend éventuellement encore une fois de l’activité du jour. Pas besoin d’en avoir des tonnes, il suffit de trouver LA seconde couche qui nous correspond le mieux en fonction des sports que l’on pratique (ou pas) et dans laquelle on se sent bien.
- Une troisième et dernière couche imperméable : c’est la plus importante car cette dernière couche est là pour se protéger des éléments extérieurs (pluie, neige, vent). Elle doit donc être isolante, imperméable et respirante. En gros, si il pleut et que vous êtes mouillés, vous aurez froid quoi qu’il en soit et quelques soient vos couches inférieures… En fonction des conditions climatiques, cela peut être un coupe vent, une grosse doudoune imperméable ou une parka grand froid par exemple.
- Si vous rentrez en intérieur ou lors d’activités intenses, il suffit juste d’ouvrir pour ventiler ou enlever la deuxième couche pour ne pas avoir trop chaud et ainsi réguler sa température tout en restant au sec. Privilégiez donc les fermetures éclairs qui s’ouvrent entièrement, plus pratique notamment lorsque l’on est dans son véhicule.
Vous l’avez compris, il suffit donc de combiner différemment les vêtements pour s’adapter à la température, la météo ou la saison. Pour un grand voyage, nul besoin d’emporter d’énormes vestes plus ou moins épaisses pour « ne pas avoir froid » et que vous n’utiliserez peut être qu’une journée… En terme de volume, la technique des trois couches permet de sauver une place énorme dans un van ou un sac à dos, et ce toute l’année au final.
- Toujours prendre une paire de chaussettes et une première couche de rechange que vous changerez lorsque vous vous arrêterez pour pique-niquer ou bivouaquer.
Le corps dégage et perd naturellement de la chaleur, certaines technologies de vêtements, comme par exemple la technologie Omni-Heat Infinity de Columbia, permettent de garder cette chaleur près du corps et ainsi d’avoir moins froid. En temps qu’ambassadeurs de la marque nous avons pu tester cette technologie. Cette dernière utilise le principe des couvertures de survie, dont l’efficacité n’est plus a prouver. Des « pastilles dorées » réfléchissent la chaleur vers le corps. Cette technologie est même utilisée sur leurs sous-vêtements thermiques (haut et bas). L’espace entre chaque pastille permet quand à lui au vêtement de respirer afin d’évacuer la sueur. Bref, un vrai plus dès que les températures baisses ! La différence est flagrante. Même certains modèles de chaussures d’hiver en sont équipés et lors de notre passage en Islande au début de l’hiver, cela s’est avéré être vraiment efficace.
PS: Notre avis n’est pas impacté par notre collaboration, cet article n’est PAS commandité par la marque.
Randonner en forêt, se balader au bord d’océan ou partir en raquette en montagne sous la neige ne nécessite pas forcément le même équipement. En hiver qui peut le plus peut le moins, mais bon, se balader en combinaison de ski au bord de l’océan ce n’est pas non plus l’idéal. Cela peut paraitre évident, mais par manque de connaissance ou de pratique, beaucoup ne prennent aucun plaisir à être en extérieur lorsque les température baisse. Alors que ça fait tellement de bien de respirer le grand air !
Bref, tout cela pour en revenir à ce que nous disions juste avant, avec les bons vêtements on peut pratiquer tous types d’activités ou juste profiter d’être en extérieur et adapter seulement la première ou troisième couche en conséquence quelque soit la saison. Pas besoin donc d’en avoir trop, juste les bons vêtements et les bonnes couches.
- Pour se réchauffer durant le petites pauses, pensez à la gourde isolée / Thermos pour emporter une bonne boisson chaude.
- Pour les plus frileux, les personnes souffrant de trouble de la circulation sanguine, ou les régions très froides comme le Canada, la Laponie ou l’Islande, des chaufferettes à mains / pieds (ou pads chauffants) ou encore des gants ou chaussettes chauffantes peuvent vraiment vous apporter un confort supplémentaire (testés et approuvés). Notamment en début et fin de journée lorsque les journées sont courtes et les températures piquantes pour ne pas dire mordantes !
Pensez à la seconde main ! Certains revendeurs comme Hardloop proposent une belle sélection de produits d’occasion.